J’écris ce billet le jour où un parti qualifié d’extrême-droite xénophobe par France Inter, la NVA, quitte le gouvernement fédéral belge. Comme s’y cristallisent un certain nombre de mes opinions, j’en fais un billet de blog plutôt qu’un simple statut Facebook.
Je suis en colère envers mes ami.e.s qui se réjouissent de ce départ.
Je suis en colère parce que ce départ est présenté comme une victoire : à lire les déclarations de certains, on se croirait revenu aux débuts de la Commune de Paris ou du Front Populaire.
Je soutiens que c’est se payer de mots, que c’est une illusion, qui est la la dangereuse cousine du rêve.
Vous ne voulez plus de la NVA au gouvernement ?
Chers ami.e.s, je suis désolé d’être cru, mais la gadoue que vous avez dans les oreilles et les yeux a t-elle atteint votre cerveau, au point que vous ayez oublié QUI est la NVA ?
C’est un parti qui s’est donné pour but une Flandre indépendante et ultra-libérale.
Leur seul intérêt à participer à un gouvernement fédéral n’est que de rendre le pays (encore) plus ultra-libéral, au point qu’il en devienne ingouvernable.
Pour le reste, la NVA se fiche comme un poisson d’une pomme d’être au pouvoir au niveau fédéral.
Ensuite, le chemin le plus direct est de voter, d’appeler à voter, bref, de militer pour le Parti Socialiste. Et ainsi de se préparer à avoir à nouveau le « cœur qui saigne »1.
Tout cela est aberrant depuis tellement longtemps que cela en devient scandaleux.
Je n’ai rien contre la masturbation, mais c’est scandaleux de la revendiquer comme accès au bonheur.
Je vais poursuivre par une allégorie.
Un homme rend visite à un ami. Celui-ci lui trouve une mine abominable. Il lui explique que son malheur a commencé en trouvant une vieille lampe à huile dans son grenier. Un génie en est sorti, lui promettant d’exaucer trois vœux.
« Quoi, mais c’est formidable ! Peux-tu me donner cette lampe ? »
Malgré ses mises en garde, le visiteur lui donne la lampe et s’en va.
Resté seul, il frotte la lampe, un génie en sort, et lui dit : « quel est ton premier vœu ? ».
« Ah, je voudrais 100.000 euros ! ».
À ce moment, on sonne à la porte. C’est un représentant de la compagnie de tramways, qui lui explique que, suite à une erreur, son fils a été écrasé par un tram et qu’il lui apporte 100.000 euros en guise de compensation.
Fou de douleur, l’homme demande au génie de faire revenir son fils. Le fantôme de son fils apparaît alors et vient le hanter jusqu’à la fin de ses jours.
L’homme demande alors au génie comment il peut se débarrasser de lui. À ce moment, son téléphone sonne, et un ami l’invite à lui rendre visite.
Fin de l’allégorie.
Elle illustre que nous confondons très souvent ce que nous croyons vouloir et ce que nous voulons vraiment.
Elle appuie comme sur une vieille blessure sur notre incapacité à être cohérents quant à ce que nous voulons.
C’est comme cela que j’interprète ET la colère de Gilets Jaunes ET l’incapacité des partis politiques à y répondre.
On me dira que la présence de la NVA est un obstacle à ce que nous voulons vraiment. Ce n’est pas totalement faux, mais c’est loin d’être totalement vrai : le premier obstacle est que nous restons englués par les obligations des institutions existantes, y compris les partis politiques qui en émanent. Ce ne sont pas la NVA ou le MR qui gagne : c’est nous qui avons perdu d’avance faute de propositions de réponses à la question « que voulons-nous ? »
Vous en voulez une preuve ?
Elle a été donnée lors des dernières élections communales du 14 octobre 2018, qui ont vu, globalement, une victoire des partis dits progressistes, PS, Écolo et PTB.
Dites-moi, chères amies, chers amis, vivez-vous réellement dans l’espoir que le « grand soir » s’annonce lors des prochaines élections ? Avez-vous vu les nantis des beaux quartiers stocker sucre et pâtes dans leurs caves en prévision de cet événement funeste pour eux ?
Non ?
Ne pensez-vous pas que c’est dû au fait que ces partis ne représentent absolument aucune possibilité d’un nécessaire changement de régime ? Au fait que leurs postures mutuellement accusatrices ne sont qu’un lamentable jeu de bac à sable relevant d’une mauvaise foi qu’on ne trouve que chez les supporters de clubs de football ?
Nous voulons un environnement viable maintenant et dans le futur et de la dignité sociale ? Nous voulons que le prix du malheur ne soit plus caché par le « coût du travail » ?
Et bien alors travaillons ensemble à ce que cela veut dire concrètement.
Mais alors, faisons-le sérieusement, c’est-à-dire en faisant fi du cadre actuel de nos institutions.
Ya basta !
Et maintenant, le peuple !
1C’est le même prix pour Écolo ou le PTB. L’attaque est plus facile envers le PS, qui exerce régulièrement le pouvoir.
Je suis en colère envers mes ami.e.s qui se réjouissent de ce départ.
Je suis en colère parce que ce départ est présenté comme une victoire : à lire les déclarations de certains, on se croirait revenu aux débuts de la Commune de Paris ou du Front Populaire.
Je soutiens que c’est se payer de mots, que c’est une illusion, qui est la la dangereuse cousine du rêve.
Vous ne voulez plus de la NVA au gouvernement ?
Chers ami.e.s, je suis désolé d’être cru, mais la gadoue que vous avez dans les oreilles et les yeux a t-elle atteint votre cerveau, au point que vous ayez oublié QUI est la NVA ?
C’est un parti qui s’est donné pour but une Flandre indépendante et ultra-libérale.
Leur seul intérêt à participer à un gouvernement fédéral n’est que de rendre le pays (encore) plus ultra-libéral, au point qu’il en devienne ingouvernable.
Pour le reste, la NVA se fiche comme un poisson d’une pomme d’être au pouvoir au niveau fédéral.
Ensuite, le chemin le plus direct est de voter, d’appeler à voter, bref, de militer pour le Parti Socialiste. Et ainsi de se préparer à avoir à nouveau le « cœur qui saigne »1.
Tout cela est aberrant depuis tellement longtemps que cela en devient scandaleux.
Je n’ai rien contre la masturbation, mais c’est scandaleux de la revendiquer comme accès au bonheur.
Je vais poursuivre par une allégorie.
Un homme rend visite à un ami. Celui-ci lui trouve une mine abominable. Il lui explique que son malheur a commencé en trouvant une vieille lampe à huile dans son grenier. Un génie en est sorti, lui promettant d’exaucer trois vœux.
« Quoi, mais c’est formidable ! Peux-tu me donner cette lampe ? »
Malgré ses mises en garde, le visiteur lui donne la lampe et s’en va.
Resté seul, il frotte la lampe, un génie en sort, et lui dit : « quel est ton premier vœu ? ».
« Ah, je voudrais 100.000 euros ! ».
À ce moment, on sonne à la porte. C’est un représentant de la compagnie de tramways, qui lui explique que, suite à une erreur, son fils a été écrasé par un tram et qu’il lui apporte 100.000 euros en guise de compensation.
Fou de douleur, l’homme demande au génie de faire revenir son fils. Le fantôme de son fils apparaît alors et vient le hanter jusqu’à la fin de ses jours.
L’homme demande alors au génie comment il peut se débarrasser de lui. À ce moment, son téléphone sonne, et un ami l’invite à lui rendre visite.
Fin de l’allégorie.
Elle illustre que nous confondons très souvent ce que nous croyons vouloir et ce que nous voulons vraiment.
Elle appuie comme sur une vieille blessure sur notre incapacité à être cohérents quant à ce que nous voulons.
C’est comme cela que j’interprète ET la colère de Gilets Jaunes ET l’incapacité des partis politiques à y répondre.
On me dira que la présence de la NVA est un obstacle à ce que nous voulons vraiment. Ce n’est pas totalement faux, mais c’est loin d’être totalement vrai : le premier obstacle est que nous restons englués par les obligations des institutions existantes, y compris les partis politiques qui en émanent. Ce ne sont pas la NVA ou le MR qui gagne : c’est nous qui avons perdu d’avance faute de propositions de réponses à la question « que voulons-nous ? »
Vous en voulez une preuve ?
Elle a été donnée lors des dernières élections communales du 14 octobre 2018, qui ont vu, globalement, une victoire des partis dits progressistes, PS, Écolo et PTB.
Dites-moi, chères amies, chers amis, vivez-vous réellement dans l’espoir que le « grand soir » s’annonce lors des prochaines élections ? Avez-vous vu les nantis des beaux quartiers stocker sucre et pâtes dans leurs caves en prévision de cet événement funeste pour eux ?
Non ?
Ne pensez-vous pas que c’est dû au fait que ces partis ne représentent absolument aucune possibilité d’un nécessaire changement de régime ? Au fait que leurs postures mutuellement accusatrices ne sont qu’un lamentable jeu de bac à sable relevant d’une mauvaise foi qu’on ne trouve que chez les supporters de clubs de football ?
Nous voulons un environnement viable maintenant et dans le futur et de la dignité sociale ? Nous voulons que le prix du malheur ne soit plus caché par le « coût du travail » ?
Et bien alors travaillons ensemble à ce que cela veut dire concrètement.
Mais alors, faisons-le sérieusement, c’est-à-dire en faisant fi du cadre actuel de nos institutions.
Ya basta !
Et maintenant, le peuple !
1C’est le même prix pour Écolo ou le PTB. L’attaque est plus facile envers le PS, qui exerce régulièrement le pouvoir.