Voilà, le rideau est tombé. On pourra gloser à l'envi sur l'attitude de Monsieur Alexis Tsipras ou de Monsieur Yanis Varoufakis1, leur soi-disant arrogance, leur soi-disant manque d'expérience. Pour ma part, le plus difficile que j'aie eu à gérer fut le budget du CPAS de la Commune de Forest et ce ne fut pas facile. Je n'ose imaginer ce que ces deux Messieurs ont eu à subir comme pressions, menaces, remarques méprisantes de la part de leurs homologues qui n'ont en général de comptes à rendre qu'à eux-mêmes alors que ces deux Messieurs sont avant tout des élus de leur peuple et que c'est la seule chose qui les tient debout.
Le rideau est tombé, et la Grèce va donc faire défaut sur sa dette. Elle ne sera pas ni en faillite ni en banqueroute, contrairement à ce que des journalistes soit aux ordres soit décérébrés nous répètent ad nauseam. Le seul organisme qui puisse faire faillite ou être en banqueroute est une entreprise qui disparaît, rayée de la carte, laissant un trou béant. Or, quoi qu'il arrive, après le défaut de paiement du 30 juin ou après le référendum du 5 juillet, la Grèce existera toujours : il n'y aura pas un grand trou à la place. Il y aura toujours des Grecs vaquant à leurs occupations, tentant de trouver de quoi se nourrir ou se soigner ou encore de trouver de bonnes raisons de ne pas en finir avec la vie, comme ce fut le cas de nombreux Grecs ces dernières années2.
Le rideau est tombé et cela veut dire que je souhaite ardemment un « non » au référendum. Je souhaite ardemment que tremblent toutes ces vieilles badernes confites dans leur suffisance du « TINA » : il n'y a pas d'alternative. Je souhaite des coliques au Président de la Commission Européenne, Jean-Claude Junckers, ce multi-traitre, qui, après avoir actionné la lessiveuse du blanchiment d'argent et de la fraude fiscale lorsqu'il présidait aux destinées de son paradis fiscal de pays et à celles de ses sacro-saintes finances, a l'outrecuidance de s'indigner de l'attitude de ce gueux d'Alexis Tsipras.
Le rideau est tombé et cela veut dire, quoi qu'il arrive, et c'est là que je veux en venir, de la faim et de la misère pour la Grèce. De la faim et de la misère si le peuple grec, et je serais le dernier à l'en blâmer parce qu'on ne blâme pas les peuples, commettait cette folie d'endosser les immondes « propositions qui ne se refusent pas » des Parrains de l'Eurogroupe, du FMI, de la BCE et de l'Union Européenne, le flingue sur la tempe de la gamine sortie de son lit en chemise de nuit, exigeant le « respect », « mot utilisé par la racaille et les crétins », « respect » de l'ordre, « pratique cruelle de l'ordre mafieux »3. Mais aussi, chers amis, chers camarades qui comme moi appelez de vos vœux un « non » populaire aux propositions de ces puissances d'occupation qui se targuent d'agir en notre nom, de la faim et de la misère si le peuple grec envoyait valdinguer ces séides mafieux des institutions internationales, tous plus corrompus les uns que les autres, portant chic et parlant rond, jamais ni responsable ni coupable, énonçant la bonne parole. Cela veut dire une nation à reconstruire, des capitaux évaporés, un pays menacé par les nazis (je n'ai jamais compris pourquoi on accolait le préfixe « néo » à « nazi ») d'Aube Dorée et de l'ensemble de leurs complices dans la police et l'armée. Cela veut dire, enfin, l'impératif d'une solidarité sans faille.
Ce qui se joue avec le référendum du 5 juillet vaut avant tout pour nous qui rêvons d'une société où nous ne soyons pas toujours du mauvais côté du manche, où nous ne payions pas tous les jours l'immense prix de la misère, pour reprendre les paroles de Jean-Luc Mélenchon. Les Grecs sont dedans jusqu'au cou et, quoi qu'il arrive, y seront toujours au matin du 6 juillet. Les choses sont mal engagées, pour eux comme pour nous : comprenons leur peur du saut dans l'inconnu.
Comprenons l'impérieuse nécessité de leur assurer notre indéfectible solidarité : ils voteront pour nous ; sommes-nous prêts à leur sacrifier notre niveau de vie pour prix de leur dignité comme de la nôtre ? En ce qui me concerne, poser la question, c'est y répondre, par une solidarité sans faille.
Et vous ?
1Symboles pour les uns, va-nu-pieds pour les autres, MM. Tsipras et Varoufakis sont traités avec une familiarité indigne. Je les appellerais bien « camarades », qui est un joli nom, mais sans être certains qu'ils apprécieraient puisqu'ils ne me connaissent pas, ce sera « Monsieur »
2Sans compter évidemment tous les grecs morts de maladies.
3Bernard Maris, dans « Et si on aimait la France »
Le rideau est tombé, et la Grèce va donc faire défaut sur sa dette. Elle ne sera pas ni en faillite ni en banqueroute, contrairement à ce que des journalistes soit aux ordres soit décérébrés nous répètent ad nauseam. Le seul organisme qui puisse faire faillite ou être en banqueroute est une entreprise qui disparaît, rayée de la carte, laissant un trou béant. Or, quoi qu'il arrive, après le défaut de paiement du 30 juin ou après le référendum du 5 juillet, la Grèce existera toujours : il n'y aura pas un grand trou à la place. Il y aura toujours des Grecs vaquant à leurs occupations, tentant de trouver de quoi se nourrir ou se soigner ou encore de trouver de bonnes raisons de ne pas en finir avec la vie, comme ce fut le cas de nombreux Grecs ces dernières années2.
Le rideau est tombé et cela veut dire que je souhaite ardemment un « non » au référendum. Je souhaite ardemment que tremblent toutes ces vieilles badernes confites dans leur suffisance du « TINA » : il n'y a pas d'alternative. Je souhaite des coliques au Président de la Commission Européenne, Jean-Claude Junckers, ce multi-traitre, qui, après avoir actionné la lessiveuse du blanchiment d'argent et de la fraude fiscale lorsqu'il présidait aux destinées de son paradis fiscal de pays et à celles de ses sacro-saintes finances, a l'outrecuidance de s'indigner de l'attitude de ce gueux d'Alexis Tsipras.
Le rideau est tombé et cela veut dire, quoi qu'il arrive, et c'est là que je veux en venir, de la faim et de la misère pour la Grèce. De la faim et de la misère si le peuple grec, et je serais le dernier à l'en blâmer parce qu'on ne blâme pas les peuples, commettait cette folie d'endosser les immondes « propositions qui ne se refusent pas » des Parrains de l'Eurogroupe, du FMI, de la BCE et de l'Union Européenne, le flingue sur la tempe de la gamine sortie de son lit en chemise de nuit, exigeant le « respect », « mot utilisé par la racaille et les crétins », « respect » de l'ordre, « pratique cruelle de l'ordre mafieux »3. Mais aussi, chers amis, chers camarades qui comme moi appelez de vos vœux un « non » populaire aux propositions de ces puissances d'occupation qui se targuent d'agir en notre nom, de la faim et de la misère si le peuple grec envoyait valdinguer ces séides mafieux des institutions internationales, tous plus corrompus les uns que les autres, portant chic et parlant rond, jamais ni responsable ni coupable, énonçant la bonne parole. Cela veut dire une nation à reconstruire, des capitaux évaporés, un pays menacé par les nazis (je n'ai jamais compris pourquoi on accolait le préfixe « néo » à « nazi ») d'Aube Dorée et de l'ensemble de leurs complices dans la police et l'armée. Cela veut dire, enfin, l'impératif d'une solidarité sans faille.
Ce qui se joue avec le référendum du 5 juillet vaut avant tout pour nous qui rêvons d'une société où nous ne soyons pas toujours du mauvais côté du manche, où nous ne payions pas tous les jours l'immense prix de la misère, pour reprendre les paroles de Jean-Luc Mélenchon. Les Grecs sont dedans jusqu'au cou et, quoi qu'il arrive, y seront toujours au matin du 6 juillet. Les choses sont mal engagées, pour eux comme pour nous : comprenons leur peur du saut dans l'inconnu.
Comprenons l'impérieuse nécessité de leur assurer notre indéfectible solidarité : ils voteront pour nous ; sommes-nous prêts à leur sacrifier notre niveau de vie pour prix de leur dignité comme de la nôtre ? En ce qui me concerne, poser la question, c'est y répondre, par une solidarité sans faille.
Et vous ?
1Symboles pour les uns, va-nu-pieds pour les autres, MM. Tsipras et Varoufakis sont traités avec une familiarité indigne. Je les appellerais bien « camarades », qui est un joli nom, mais sans être certains qu'ils apprécieraient puisqu'ils ne me connaissent pas, ce sera « Monsieur »
2Sans compter évidemment tous les grecs morts de maladies.
3Bernard Maris, dans « Et si on aimait la France »