L'attentat du Musée Juif de Bruxelles de ce samedi 24 mai 2014 après-midi est un acte de barbarie.
Historiquement, la stratégie des « barbares » était de combattre en ayant des objectifs distincts de ceux des attaqués. L'inégalité du combat résultait de cette différence d'objectifs : d'un côté, préserver une intégrité territoriale, de l'autre, piller, voler, violer sans but d'occuper.
C'est bien de cela qu'il s'agit ici : tuer sans cible précise, sans but autre que de semer la terreur.
La priorité est d'obtenir une enquête rapide, contrairement à ce qui s'est malheureusement trop souvent passé en Belgique, qu'on songe aux tueries du Brabant ou aux attentats contre Julien Lahaut, Naïm Khader ou André Cools. C'est l'affaire de la police et c'est la responsabilité des ministres de la Justice et de l'Intérieur.
En parallèle à cela, et indépendamment (en tout cas que le délai raisonnable pour obtenir des résultats n'est pas passé), que faire de cette émotion ? Comment donner du sens à ces assassinats particulièrement lâches ?
Sauf à imaginer la population adulte divisée en deux, une moitié qui surveille, l'autre qui est surveillée, rien ne peut empêcher un individu déterminé d'entrer dans un lieu public et de vider un chargeur sur les premières personnes qu'il rencontre.
Rien ne peut l'empêcher, sauf l'anticipation de la défaite morale que serait la plus grande sérénité, la plus grande dignité d'une population émue.
Commettre un tel acte, c'est attaquer la civilisation et donc l'humanité au sens de ce qui fait de nous des humains et non des animaux qui combattons à mort pour un territoire.
La seule voie possible me semble être de nous comporter, collectivement, en civilisation, en société composée d'individus capables d'une émotion collective, partagée.
Cette voie est étroite, mais je pense que les autres seraient terribles et donneraient aux auteurs de cet ignoble attentat le succès qu'ils escomptaient.
Historiquement, la stratégie des « barbares » était de combattre en ayant des objectifs distincts de ceux des attaqués. L'inégalité du combat résultait de cette différence d'objectifs : d'un côté, préserver une intégrité territoriale, de l'autre, piller, voler, violer sans but d'occuper.
C'est bien de cela qu'il s'agit ici : tuer sans cible précise, sans but autre que de semer la terreur.
La priorité est d'obtenir une enquête rapide, contrairement à ce qui s'est malheureusement trop souvent passé en Belgique, qu'on songe aux tueries du Brabant ou aux attentats contre Julien Lahaut, Naïm Khader ou André Cools. C'est l'affaire de la police et c'est la responsabilité des ministres de la Justice et de l'Intérieur.
En parallèle à cela, et indépendamment (en tout cas que le délai raisonnable pour obtenir des résultats n'est pas passé), que faire de cette émotion ? Comment donner du sens à ces assassinats particulièrement lâches ?
Sauf à imaginer la population adulte divisée en deux, une moitié qui surveille, l'autre qui est surveillée, rien ne peut empêcher un individu déterminé d'entrer dans un lieu public et de vider un chargeur sur les premières personnes qu'il rencontre.
Rien ne peut l'empêcher, sauf l'anticipation de la défaite morale que serait la plus grande sérénité, la plus grande dignité d'une population émue.
Commettre un tel acte, c'est attaquer la civilisation et donc l'humanité au sens de ce qui fait de nous des humains et non des animaux qui combattons à mort pour un territoire.
La seule voie possible me semble être de nous comporter, collectivement, en civilisation, en société composée d'individus capables d'une émotion collective, partagée.
Cette voie est étroite, mais je pense que les autres seraient terribles et donneraient aux auteurs de cet ignoble attentat le succès qu'ils escomptaient.